Etre ou ne pas être (le prince charmant)

Le bonheur n'appelle pas. Mademoiselle, attend l'oeil vide du bovin, que son téléphone consente à sonner. Mouarf. Mouarf. Mais naaaaaaaan... pas sa mére...pffff .... pas ses amis non plus...

Tout a commencé il y a un mois à l'anniversaire de la grande amie de Mademoiselle. La nouvelle recrue de la promo est là... littéralement assailli par un essaim de filles désespérées. La chair fraîche se fait rare. Il faut lutter. Mais Mademoiselle n'a pas l'humeur aux combats de catch dans la boue. Elle a d'autres "Fish" en tête.

Quelques jours après, il y a bien ce message sur son répondeur, de sa meilleure amie, excitée comme une puce mais elle n'y prête guère plus d'attention

-"Il m'a dit de te donner son numéro et que tu l'appelles si tu en avais envie".

Mouais.

L'affaire en était restée là jusqu'à vendredi soir.  Le jeune homme se trouve à la soirée "par le plus grand des hasards" dixit les amis de Mademoiselle, devenus marieurs pour l'occasion. PFFF... Qui a dit que Mademoiselle avait besoin d'aide? Et puis d'abord pourquoi il ne la laisse pas à son pot de nutella et à son desespoir? La malchance ça se mérite! Pleurer un Fish odieux et un Prince italien homo, c'est pas dû à tout le monde! ABSOLUMENT!

La pression sociale est forte. Dix pairs d'yeux observent le moindre signe de rapprochement. Elle lui parle de foot, de Ronaldo et de Tibéri qui n'est pas beau. Il esquisse des sourires. Hum. Vient le moment où elle décide de rentrer. Il est 3H00. Le jeune homme se léve d'un bond et se propose pour la raccompagner

-"Non. C'est ridicule. Tu habites dans la direction opposée"

Il insiste. Ses amis y mettent leur grain de sel (du type "mais siiiiiiiiiiiiiii")

-"Tu n'as pas le choix. Sinon je te suis... à distance"

-Puisque que tu insistes..."

Oui... vous avez raison, elle fait sa belle mais dans le fond, elle jubile secrètement.

Arrivés en bas de chez Mademoiselle, la conversation dérape doucement...

"-Tu n'as pas téléphoné.

-Je n'ai pas pris tout ça vraiment au sérieux et je n'osais pas.

-Je comprends. Mais je me demandais...

-Tu te demandais quoi?

-Si l'on pouvait faire un bout de chemin ensemble?

-Hummm."

Vous connaissez la suite ou vous croyez la connaître. Ils s'embrassent. Rient. Papouillent. Mais le jeune homme se refuse à monter boire un dernier verre (de ceux qui se prolongent par un petit déjeuner).

-On a le temps... Pas aujourd'hui. Tu prends ton téléphone pour m'appeller cette fois-ci... hein?

-Non. Toi d'abord.

Et pourquoi elle a dit ça? Et si c'était un homosexuel refoulé? Et pourquoi il appelle pas? Et à partir de quand il faut s'inquièter?

Comments

[marsu92]

C'est tellement plus agréable un pot de Nutella et 2 cuillères...:D